
Club de Communication Consciente
Comment C3 a vu le jour
J’ai eu beaucoup d’emplois dans ma vie. La plupart m’ont apporté de belles expériences et de la satisfaction. J’y ai créé des liens précieux et j’ai eu le sentiment de contribuer à quelque chose d’important.
Mais j’ai également perdu des postes, pour toutes sortes de raisons : le rôle a été redéfini, il y a eu des compressions, ou simplement, ça ne fonctionnait pas. Disons que ça contribuait peu à nourrir mes besoins de valeur personnelle et de connexion.
Avec le recul, je me rends compte qu’une grande partie du problème venait de ma façon de communiquer. Je pouvais bien m’entendre avec certaines personnes, mais avec d’autres, il y avait des frictions… et je n’arrivais pas à résoudre ça. Ces tensions m’usaient et freinaient mes ambitions.

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En y repensant, je constate que ce schéma était présent depuis mon jeune âge, dans toutes les sphères de ma vie : au travail, en famille et dans mes loisirs. J’étais souvent submergé par un mélange d’émotions, parfois contradictoires. Je pointais parfois les autres du doigt, mais, plus souvent qu’autrement, je me jugeais moi-même. J’avais besoin de sortir de ce cercle vicieux.
J’ai exploré plusieurs pistes pour m’en sortir. Mais c’est la communication consciente qui a vraiment tout changé. J’ai cessé de voir le monde à travers le filtre du jugement — qui a raison, qui a tort, qui blâmer, avec qui je suis d’accord.
J’ai appris à remplacer ce filtre par un autre : celui des besoins. Mes conversations sont passées d’un langage explosif et culpabilisant à un langage qui parle de sentiments et de besoins, ici et maintenant.
Qu’est-ce que je ressens, là, tout de suite?
Quel besoin essaie de se faire entendre à travers ce sentiment?
Cela a été une révélation. J’ai compris que derrière mes émotions, il y avait des besoins fondamentaux non comblés : connexion, connaissance, contribution. Avec le temps, mes échanges sont devenus plus fluides, plus satisfaisants. Et surtout, j’ai appris à cesser de juger — les autres… et moi-même.
J’ai aussi choisi de voir la bienveillance chez les gens, y compris chez moi. Et si elle ne se montre pas, c’est qu’il y a un besoin qui n’est pas comblé. Aujourd’hui, quand je ressens de la colère, de la honte, de la frustration ou de la tristesse, je n’essaie pas de fuir. J’écoute. Je cherche à comprendre ce qui se passe vraiment.
Plus j’avance dans cette façon de communiquer, plus mes décisions sont conscientes, et plus ma vie est riche de sens.
Évidemment, tout n’est pas parfait. Il m’arrive encore de me disputer avec ma conjointe ou de vivre des situations tendues. Mais je deviens rarement aussi en colère ou irrité qu’avant.

Grâce à la communication consciente, je suis mieux dans ma peau. Je peux parler plus en profondeur avec ma famille, mes collègues, mes coéquipiers, des dirigeants, des autorités… et même avec des personnes qu’on qualifie de « difficiles ».
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Et maintenant, j’ai envie de transmettre ça. C’est pour ça que j’ai créé C3 – Clubs de communication consciente : pour donner à chacun la chance d’apprendre à communiquer autrement, avec authenticité, clarté et respect.
Une de mes valeurs fondamentales est la contribution. Je veux laisser quelque chose de concret, qui, je l’espère, rendra le monde un peu meilleur que celui dans lequel je suis arrivé. Ma contribution est C3.